The Qeen & the Demon [Validée]

• Présentation de Rika Aizawa •

The Qeen & the Demon [Validée] 111857164b4b667c27f92

I)Carde d'itentité

• Nom: Aizawa
• Prénom:Rika
• Date de naissance: 1er mai
• Le gène de votre personnage: [Naturel/Extended/Coordinateur]Coordinateur
• Caractéristiques: [Seed/New Type] Aucune
• Originaire de: [Plant's/Terre/Orb] PLANT's
• Lieu d'habitation: [Plant's/Terre/Orb] PLANT's
• Métier: Noble & Chef de la famille Aizawa
• Camp: [Z.A.F.T/Alliance Terrienne/Orb/Tempest Corp./Neutre] ZAFT
• Mobile Suit: Aucun
• Vaisseau: [Archangel/Eternal/Girty Lue/Meteor/Aucun] Aucun

• Le caractère de votre personnage: [4 lignes minimums complètes!]

Réactions, caractère, personnalité. Pourquoi se fatiguer à décrire quelqu'un de cette façon ? La meilleure façon de connaître une personne n'est-elle pas de venir lui parler, sans s'encombrer d'a priori et de préjugés ?

D'aussi loin que je m'en souvienne, la franchise a toujours été une valeur ancrée dans le comportement de Rika. Elle ne prenait pas de pincettes, ne s'embarrassait d'aucun tact, d'aucune attention pour aller dire à quelqu'un ce qu'elle pensait de lui. Ce n'était d'ailleurs que rarement bien vu. Une jeune fille de bonne famille, dire ainsi à quelqu'un de siiiiii charmant où il pouvait mettre sa compassion ! Je crois que depuis toujours, son caractère a toujours posé quelques problèmes. Que ce soit avec ses parents ou les autres personnes de son entourage. Je me dis souvent que l'influence de Ren, qui pouvait se montrer aussi courtois qu'irrespectueux, y est pour beaucoup. Même sans qu'elle ne s'en rende compte, elle s'était approprié beaucoup de ses réactions et de ses opinions. Comme lui, elle n'hésitait pas à dire tout haut son avis. Personnellement, j'ai toujours trouvé cette attitude amusante, même si elle apporte quelques ennuis, je veux bien l'avouer.

Et je crois bien que cette attitude me manque. Il y a si longtemps que je n'ai pu apercevoir une de ses remarques désobligeantes, mais si criantes de vérité ! Si longtemps que je n'ai entraperçu la flamme de sincérité briller dans ses yeux quand elle s'adressait à quelqu'un. Je crois que je peux dire, sans fausse modestie et vantardise, que je suis la seule personne qui peut encore espérer recueillir ses secrets et sa confiance. Le passé, les événements, ont fait d'elle cette personne que je ne reconnais presque plus. Il n'y a que dans certains de ses gestes, dans ses réponses implicites, dans ses doutes si bien cachés que je revois cette petite fille enjouée et colérique que j'aimais tant. Je ne l'abandonnerai pourtant pour rien au monde. Je sais bien ce qui peut se cacher sous la froideur apparente. Je sais ce que taisent les murmures menaçants et les remarques acerbes.

Elle est restée l'idéaliste rêveuse qu'elle a toujours été. Elle n'a rien perdu de son charme discret, de ses réponses étonnantes, de son humour subtil et de sa naïveté d'enfant. Elle les a juste cachés sous le masque des adultes, pour ne garder au fond d'elle que les éléments heureux, que les souvenirs de ce qu'elle était quand IL était encore là. Je crois avoir fait la même chose, sans m'en rendre compte. Nous autres, humains, fonctionnons ainsi. Quand quelque chose nous blesse, nous nous renfermons sur nous-mêmes. Mais nous gardons néanmoins une issue, par laquelle nos blessures pourraient passer. Pour que quelqu'un nous sauve et nous témoigne enfin l'affection et la compassion que nous souhaitons. Je veux être cette personne pour Rika-sama. Je veux être celui qui essuiera les larmes qu'elle ne verse pas, celui qui pansera les plaies invisibles qu'elle ne cache pas si bien que cela.
Parce que ses appels à l'aide, moi, je les entends. J'espère seulement qu'elle sera capable d'accepter ce que je tiens à lui offrir sans s'aveugler, une fois de plus.

Mais nous ne ferions jamais une chose pareille, n'est-ce pas ? Cette hypocrisie que nous gardons, cette haine que nous nous retenons de cracher à la figure de ceux qui nous entourent, elle forgent ce que l'on appelle caractère. Je n'ai pas réussi à rester telle que je l'étais avant, quand nous étions tous les trois réunis. Quelque chose s'est certainement brisé à la vue de cette tombe blanche. Je n'espère pas recoller les morceaux. Non. Le bonheur s'est enfui. Il ne nous reste plus que des réactions dictées par automatisme et un semblant de personnalité qui n'est que le reflet, que l'ombre de ce nous étions avant.

• Le physique de votre personnage: [4 lignes minimums complètes!]

La beauté est une chose relative. Changeante, éphémère, pouvant prêter à confusion. Je ne m'attache que peu à tout ce qui peut constituer une apparence. Pourtant, j'aime prendre soin de moi. Parce que je sais que c'est ce physique qu'eux, auront sous les yeux. Je veux au moins être belle à leurs yeux pour mériter leurs regards. Même s'ils ne sont plus tournés vers moi, désormais.

Elle m'a toujours fait penser à une poupée de porcelaine, fragile et pâle. Rika a toujours eu une apparence gracile, frêle, qui poussait à la protection. Elle n'était en rien faible, bien sur. Je suis bien placé pour le savoir. Si le corps ne possède pas de force, je sais que le mental compense largement ce manque. Mais est-ce réellement un manque ? Je ne pense pas. Elle est une demoiselle de la haute société, demandée par des tâches où la force brute n'a aucune utilité. Il était par conséquent normal qu'elle soigne son physique. Ne serait-ce que pour garder les apparences intactes.

Elle n'a pourtant pas besoin de s'affubler de fards ridicules pour faire ressortir son charme naturel. Son visage harmonieux, tout en finesse, lui donne des airs d'ange, pourtant si éphémères ! Elle fait attention à toujours garder cet air fragile, mais néanmoins froid. Peut-être le vestige d'une enfance où la maîtrise de soi était importante, de même que la protection des autres. Je me rappelle avoir souvent cédé à ses demandes, être tombé dans ses pièges, grâce à un mort murmuré avec tendresse ou un regard suppliant. Je ne puis évidemment pas être totalement objectif quand je la décris. Comment le pourrais-je ? Elle reste la personne la plus précieuse au monde. Il n'y aura plus jamais rien, ni personne qui comptera plus qu'elle. Alors, oui, je peux me permettre de dire qu'elle est l'une des plus belles personnes que je connaisse. Qui ne le dirait pas, d'ailleurs ? A-t-on vraiment besoin de l'apprécier pour se rendre compte qu'elle possède des traits doux, agréables ? Qu'il n'y ait rien dans son apparence qui dénote, qui ne soit à sa place ?

Ses atouts naturels ne peuvent être niés. Sa peau pâle, quasi diaphane. Son nez droit et fin. Ses mains d'artistes, longues et blanches. Son corps élancé et gracile. Et enfin ses yeux, avides, assoiffés d'un désir dont moi seul peux comprendre la signification. Des yeux ombrés par de longs cils roux, brillants d'un rouge écarlate, prenant une forme d'amande lui donnant des airs charmeurs. Tant d'éléments qui viennent parfaire ce tableau que je ne peux qualifier que de charmant. Comment en aurait-il pu être autrement, d'ailleurs ? Rika a pour parents deux personnes au physique irréprochable. Ils ont une dignité, un port altier, une grâce naturelle qu'il ont transmise à leurs enfants. Je me rappelle avoir été souvent impressionné par les manières délicates, les gestes surs et précis, le pas rapide et fier, de Ren et de sa petite sœur. Ils se ressemblent d'ailleurs tellement… Peut-être que les étrangers ne voient rien en eux qui pourrait rappeler leur lien de parenté. Moi, je sais le percevoir. Cela ne se remarque pas au premier coup d'œil. Il faut observer certaines mimiques, certaines expressions. La forme des yeux, le courbe léger des lèvres, le bombé du front. Des détails sans importance, bien sur, mais que j'ai observé tant de fois !

La couleur des cheveux est d'ailleurs ce qu'il y avait de plus dissemblable en eux. Alors que la chevelure de Ren tombait en mèches sombres, d'un noir profond sur ses épaules, celle de sa sœur était une cascade rousse, flamboyante. Peut-être la seule touche de couleur apparaissant dans ces vêtements, en fait. Depuis cet événement, son apparence a aussi changé. Elle me semble plus fine, plus fragile encore si cela est possible. Je peux presque apercevoir son ossature à travers ses vêtements sombres. Le noir est devenu sa couleur. Le superflu disparaît. C'est de cette façon que ses longs cheveux ont été raccourcis, pour venir frôler sa nuque. Un changement qui est loin d'être désagréable, mais qui, étrangement, me blesse. Je crois que j'appréciais plus cette petite fille joyeuse, aux boucles longues et aux airs chaleureux que cette femme constamment habillée de noire, à l'allure irréprochable.

Elle est vraiment devenue une femme. Moi qui ai assisté à tous les événements marquants de sa vie, je n'ai pu qu'observer les changements qui ont façonné son corps en cet ensemble de courbes et de lignes harmonieuses, qui lui offrent une silhouette bien proportionnée, presque à envier. Je ne peux pas nier le fait d'être fier d'être sous ses ordres. Beaucoup donneraient cher pour servir une aussi belle femme.

Je sais qu'un jour, mon apparence se flétrira. Ma peau recueillera toutes mes souffrances, mes joies. Mes cheveux perdront leur éclat. Mon corps perdra de sa souplesse. Mais même si cela arrive… Je sais que lui… sera toujours à mes côtés.

• L'histoire de votre personnage: [8 lignes minimums complètes!]

Besoin d'affection, recherche de preuves, quête de gloire et de puissance, envie d'amour... Tant de rêves, d'espoirs qui dictent la vie des humains. Ils s'enivrent de ces promesses d'éternité, s'aveuglent de ces voies semées d'embûches, se complaisent dans des quêtes sans fin et sans but réel. Moi, je n'ai rien connu de cela. Ma vie est bien simple, au fond. Le livre de mon histoire n'est composé que de deux chapitres. Celui, heureux, insouciant, où j'ai été avec lui… Et celui où je l'ai perdu.

**********

Je n'avais que 4 ans quand j'ai rencontré, pour la première fois, Rika-sama et Ren. Je me rappelle vaguement d'un berceau blanc, de deux poupons aux yeux grand ouverts. Je souriais, attendri de spectacle qu'ils m'offraient, avide de les connaître, certain de les aimer et pressé de les servir. Mon rôle serait de prendre soin d'eux, de les protéger. Je ne pensais avoir qu'un rôle mineur dans leur existence. Je croyais ne devenir qu'un serviteur parmi les autres, béat d'admiration devant leurs qualités, ivre de reconnaissance et réduit au silence par le respect. Pourtant, l'avenir me réservait alors tant de surprises ! Je ne m'imaginais rien de tout cela, alors que j'observais ces deux enfants. Je voyais simplement que je ne saurai être séparé d'eux par aucune menace, ne les trahirai pas pour tout l'or du monde. Je me faisais déjà la promesse solennelle que je serai leur bouclier.

**********

- Regarde, Ciel… Voici Rika et Ren Aizawa. Ils seront tes futurs maîtres. Tu les serviras jusqu'à ton dernier souffle, comme tout membre de la famille Raindom. Prends soin d'eux.

La voix chaleureuse de sa mère chuchotait à l'oreille du petit garçon. Ses yeux bleus fixaient les deux nourrissons, brillants d'émotion. Les petites mains potelées saisirent chacune un poignet minuscule. Leurs mains jointes firent sourire la jeune femme. Elle sortit de la pièce, laissant son fils leur tenir compagnie.

- Ren… Et Rika… Enchanté. Je suis Ciel. Je serai votre Majordome. Ma vie vous appartient, désormais.

La voix était douce et incroyablement calme pour un enfant de cet âge. C'était la première fois que le petit garçon recevait une telle tâche. Il était heureux de savoir qu'ils allaient compter sur lui, qu'il serait là pour les voir grandir, qu'il pourrait leur apprendre ce qu'est le bonheur. Il se pencha davantage sur le berceau et vit les paupières des deux enfants se soulever. Le regard émeraude du petit garçon était encore vague, ne se fixait sur rien en particulier. Celui de la petite fille (enfin, cela devait certainement être une petite fille, étant donné qu'elle portait une petite robe rose…) avait d'étranges reflets bruns, presque carmins. Les petites menottes tenaient avec force les doigts de Ciel, s'aggripant lui comme à une bouée de sauvetage, seul repère dans ce monde qui leur était encore inconnu.

**********

C'était là le prologue de notre histoire commune. J'avais à l'époque l'impression qu'un serment avait été fait, tacitement. Bien sur, aujourd'hui, je trouve cela stupide. Mais curieusement, ce sentiment s'est bien confirmé par la suite. Je ne sais pas comment expliquer tout cela. Nous étions si jeunes ! Ceux qui restent le sont encore, d'ailleurs. Mais nous étions déjà certains de ce que nous voulions. La vie que l'on vivait, les moments passés à rester ensemble, à alterner bêtises, jeux et crises de larmes, étaient tout ce que l'on désirait. Le simple fait d'être ensemble nous suffisait. Nous n'imaginions pas une autre vie, un autre quotidien que ceux que nous menions. Etait-ce mal de nous sentir si proches ? Etait-ce mal de compter plus que tout les uns pour les autres ? Je ne crois pas. Pourtant, bien des gens pensaient cela. Peut-être que les lots de l'adolescence, l'image que l'on donnait prêtaient à confusion. Cela était si insensé, pour ces gens de la haute société, qu'une jeune fille passe autant de temps avec son frère et un serviteur ! Qui savait ce qu'ils faisaient ! De plus, Mademoiselle était si vulgaire ! Non vraiment, ils préféraient ne pas y penser ! Une telle relation devrait être proscrite. Se comporter ainsi avec un frère, traiter un domestique comme un égal est contraire aux règles !
Que pouvait-il y avoir de si malsain à l'amour ? Encore aujourd'hui, je n'ai pas trouvé la réponse.

**********

- Dites-moi… Votre frère n'aurait-il pas l'envie de se fiancer ? On m'a parlé d'un mariage arrangé ces derniers temps. La fiancée est exquise !
- Ne dites pas n'importe quoi, Furude-san. Je suis la seule femme qui compte dans la vie d'Aniki. Il n'y aucune place pour une autre personne entre nous.

La voix tranchante de Rika surprit son interlocutrice. Elle éclata d'un rire cristallin qui s'interrompit aussi vite qu'il était venu en voyant la flamme de défi dans les yeux carmins. Le malaise la prit, alors qu'elle essayait de détourner le regard. Son visage avait pâli et dans sa tête résonnaient les mots " monstre " et " inceste ". Digne et arrogante, Rika se retourna.

Un bras passa en travers de ses épaules et la jeune femme sentit un baiser aérien sur ses cheveux. Elle releva la tête pour croiser le regard émeraude de son frère. Ses épaules s'affaissèrent légèrement alors qu'elle posait la tête sur son épaule. Comprenant sa détresse, le jeune homme l'attira hors de la salle. Ils rejoignirent leur cachette habituelle, là où les roses rouges du jardins étaient les plus nombreuses. L'endroit ressemblait fortement à un abri et les deux jeunes gens se laissèrent tomber dans l'ordre.

- Un peu de Champagne Milady ?

Une voix rieuse leur fit relever les eux et le même sourire enfantin adoucit leurs traits en reconnaissant Ciel. Sa veste noire à la coupe parfaite mettait en valeur sa musculature fine. Il s'assit avec grâce à leurs côtés, tendant un verre à chacun.

- Je vous remercie. Permettez-moi de vous dire que vous êtes… à tomber et que ces vieilles peaux profitent de la vue parce qu'elles ne risquent certainement pas de fréquenter des personnes ayant notre élégance et notre charme avec leur caractère !

Le verre fut à moitié arraché des mains du jeune serviteur, alors que Rika finissait d'un trait le liquide ambré. Ren esquissa une légère grimace à l'adresse du jeune homme en mimant le mot " Furude a encore frappé " derrière le dos de sa sœur.
Il y avait quelque chose d'étrange, presque comique, à regarder la jeune femme, à l'allure si élégante (pensez ! personne ne lui arrivait à la cheville, en noir… Peut-être Kanon, à la limite…) boire coupe sur coupe sans se soucier du niveau de la bouteille qui descendait à vue d'œil. Sûrement l'influence des deux messieurs.

- Ne lui prête pas attention. Tu sais très bien qu'il ne faut pas écouter ces gens-là.
Le ton du jeune domestique était las. Il gardait pourtant un sourire doux. Rika détourna la tête, masquant les larmes qui étaient apparues et qui menaçaient à tout moment de ruiner son maquillage.

- Je le sais bien Ciel. Mais… Cela devient blessant. Même toi, cela doit te faire du mal, non ? Je veux dire… On ne fait rien de mal ! Ce sont eux qui interprètent tout de travers ! Il n'y a rien qui…

Les gouttes d'eaux tombaient à présent sur sa robe sans retenue. Le jeune majordome passa ses bras autour d'elle, rejoint par Ren qui ferma le petit groupe.

- Câlin improvisé ? Je ne suis jamais contre !

Un petit rire secoua les épaules de Rika alors qu'elle calmait sa respiration agitée. Tout se finissait toujours ainsi… Seule leur présence lui permettait de tenir le coup.

- Hé, où vous éti… Oh…. Non, vraiment, parfois je comprends ces rumeurs bizarres sur votre compte.

Ils se retournèrent vers la voix moqueuse. Les lèvres de la seule fille du groupe formèrent un " o " de surprise, avant qu'elle n'éclate de nouveau en sanglots bruyants. Fatigué, son frère passa une main sur son visage.

- Kanon… T'ai-je déjà dit à quel point j'ai envie de te massacrer, parfois ?

**********

Kanon Memphis a toujours été aux côtés de Rika. Elles disaient être amies d'enfance et je n'avais aucun mal à les croire. Leurs caractères étaient semblables (de leur arrogance jusqu'à leur caractère enflammé). Nous en étions venus à tous la connaître et à la fréquenter. Comment ne serait-ce pas devenu le cas ? Notre groupe était soudé et les quelques amis en dehors de la famille que nous avions étaient connus de tous.
Kanon n'avait jamais voulu juger ce lien affectif qui en dégoûtait plus d'un. Elle se contentait parfois de lancer une remarque mauvaise, dépourvue néanmoins de venin.

**********

- Aniki, tu pourrais au moins faire semblant d'écouter ?

Le ton sec de la voix de Rika fit sursauter le jeune homme. Les joues légèrement rosies, il détourna le regard qu'il avait fixé sur la fenêtre, une fraction de secondes auparavant. Fronçant doucement les sourcils, sa sœur jeta un rapide coup d'œil. La vue de Ciel, s'occupant avec douceur d'une fleur abîmée lui fit écarquiller les yeux. Ses orbes carmines passaient alternativement sur le jeune serviteur, revenaient sur son frère, plusieurs fois de suite avant qu'elle ne pousse une exclamation indignée. Elle sauta sur son frère, faisant semblant de l'étrangler.

- Haaaaaa tu n'as pas honte !! Comment tu oses me faire ça ! Je croyais que c'était MOI que tu aimais ! Je te haiiiiiiiis…
- Vous êtes vraiment étrange comme famille.. Comment est-ce possible qu'à chaque fois que je viens vous voir, vous fassiez des trucs pas nets ?

Les deux jeunes gens se retournèrent pour apercevoir le sourire amusé de Kanon. Rougissant, ils remarquèrent que leur position pouvait paraître légèrement douteuse et s'assirent convenablement sur le lit. La jeune femme les rejoignit, sans gêne et se mit à jouer avec un bibelot posé sur la table de chevet. Rika pinça les lèvres, lançant un regard assassin à Ren. Son frère leva les yeux au ciel et partit, non sans avoir auparavant ronchonné contre les sœurs ingrates.

Dès qu'il ferma la porte, Rika colla son nez contre la vitre de la fenêtre, observant dehors. Elle vit la silhouette de Ciel être rejointe par une autre, plus grande, et être emmenée. La jeune femme eut un pincement au cœur. Elle connaissait ce qui les unissait. Elle n'avait jamais osé y mettre de mots réels. Ce que ces deux-là partageaient était légèrement différent de l'affection qu'ils éprouvaient pour elle. Elle ne se sentait pas rejetée pour autant, non. Pas jalouse non plus. Elle était heureuse. Mais la peur d'être mise de côté, de les perdre lui tenaillait le ventre. Comme ayant senti leur regard sur elle, les deux hommes se retournèrent, souriants. Ren rougissait à vue d'œil alors que Ciel lui dédiait un de ses sourires lumineux. La main pâle se leva doucement, caressant le reflet des silhouettes s'éloignant, semblant enlacées dans la pénombre.

- Cela fait combien de temps ?

La curiosité est un vilain défaut, très chère…

- Je suppose que cela a toujours été ainsi. Ils viennent certainement de s'en rendre compte récemment. Pas très étonnant de la part de deux handicapés des sentiments.

Le regard perspicace et calculateur de son amie se posa sur elle. Elle prit un air faussement songeur, faussement naïf.

- Handicapés des sentiments ? Tu parles de toi, là, non ? Enfin, je suppose que tu dois être dans une situation assez étrange… Qu'est-ce que tu ressens exactement à propos de tout ça ?

Rika baissa les yeux sur une photo, posée sur le bureau au bois clair. Leurs trois visages souriants étaient illuminés du même bonheur, empreints d'une même joie de vivre. Son pouce passa en douceur sur les traits harmonieux, avant qu'elle ne se retourna à nouveau vers Kanon.

- Je suis heureuse. Ils sont les personnes les plus importantes pour moi. Peut-être que ma façon de les aimer, de les percevoir n'est pas aussi innocente que je le voudrais. Peut-être que parfois, je les jalouse, sans savoir exactement lequel j'envie. Peut-être les deux… Peut-être que je suis bien le monstre, la fille indigne, immorale que l'on décrit. Mais cela n'a aucune importance parce que je sais que j'aurai toujours ma place parmi eux, peu importe la façon dont leur relation change. Cela me suffit. Je n'ai pas besoin de plus.

*********

A cette époque-là nos sentiments étaient plus confus que jamais. Le désir, l'attirance, les principes, la gêne même, avaient fait leur entrée dans l'équation déjà instable qu'était notre vie. Nous arrivions pourtant à gérer tout cela sans nous soucier du reste. Peut-être aurions-nous dû le faire…
La guerre, mortelle et dévastatrice, reprenait. Les combats avaient toujours été là, faisant plus partie du décor, de la trame, sans vraiment nous concerner. Alors que des milliers de gens s'entretuaient pour diverses raisons, nous étions isolés de tout cela. La famille Aizawa avait tout. La richesse, la réputation (bien que légèrement ternie par leurs enfants impossibles…) et la tranquillité. Mais l'homme est avide de nature. L'appât du gain, le bénéfice des armes, des cadavres tombés pouvait leur apporter la puissance en plus de ce qu'ils n'avaient déjà. Même sans batailles, même sans soldats au front, la guerre nous étouffait déjà.

*********

- Mes enfants… Mes très chers enfants ! Vous avez 16 ans. Vous êtes désormais des adultes. Je pense pouvoir vous entretenir des affaires sérieuses concernant nos finances, vous parler même de ce qui pourrait se tramer.

Le salon semblait immense pour les trois personnes qui y étaient assises. Ichiro Aizawa regardait les deux jeunes gens, remontant ses lunettes carrées sur son nez droit. Il avait les mêmes yeux verts que son fils… mais ne possédait indéniablement pas la même chaleur. Il y avait une froideur presque effrayante dans ses orbes émeraudes. Un mépris qu'il ne pouvait cacher en voyant ses enfants. La chair de sa chair ! Le sang de son sang ! Comment une telle abomination pouvait se passer sous son toit ? Mais les renier aurait été admettre sa défaite et leur déchéance. Il avait besoin d'eux.

- Nous vous écoutons pères. Vous savez que vous pouvez avoir confiance en nous.

La voix de sa fille retentit, claire et froide. Dans d'autres circonstances, dans un autre contexte, il aurait été fier d'elle. Elle faisait une héritière absolument délicieuse. Intelligente, calculatrice, un brin insolente. Parfaite pour remettre les pendules à l'heure et imposer son avis. S'il s'y prenait comme il fallait, elle serait un futur petit tyran ! Mais il savait qu'il n'y arriverait pas. Le regard de défi que Ren posait sur lui le faisait capituler. Il savait que tant qu'il serait là, Rika serait protégée. Il y avait en plus l'autre imbécile… Ce serviteur. Comment s'appelait-il déjà ? Ruisseau ? Quelque chose dans ce goût-là.
Non, vraiment quel dommage… Un tel potentiel gâché parce ce fils déplorable, incapable de prendre en main les affaires familiales !

- Nous avons décidé de faire un nouvel investissement. Les Armures Mobiles… Nous finançons certains projets. Vous devez absolument prendre connaissance de tout cela. Et même, si possible, aller sur le terrain.

Ses yeux fixèrent son fils, qui soutient son regard sans ciller. La demande implicite n'acceptait aucun refus. Ichiro fut le premier à baisser le regard, à contrecœur.

- Bien. J'irai, père.

*********

Cette séparation avait un air d'adieu. C'était la première fois que nous allions nous éloigner de cette façon. Nous n'éprouvions pourtant pas de crainte. Peut-être un malaise diffus, qui nous gagna bientôt, Rika-sama et moi-même. Comme si nous avions un mauvaise pressentiment, une impression qui en devenait presque physique. Mais nous riions bien vite de tout cela, nous définissant comme paranoïaque. Peut-être aurions-nous dû écouter notre instinct.

*********

Une pluie drue tombait du ciel gris, gorgeant la terre de sa richesse, abreuvant les plantes et noyant les silhouettes debout. Une tombe blanche contrastait avec le sol noir et les vêtements sombres. Debout, fière et digne, Rika pressait sa main contre celle de Ciel. Rien ne laissait transparaître son émotion, si ce n'était le tremblement de ses doigts, réchauffés tant bien que mal par les mains glaciales du jeune serviteur. Ses yeux bleus semblaient ternes. La flamme s'était également évanouie des iris écarlates.

- Nous sommes réunis ici pour un dernier hommage à Ren Aizawa. Sa bonté, sa générosité, son intelligence…
- … Comment ? Le gamin qui… oui ? Sa sœur ?…
- … Même, vous connaissez cette histoire ! Le serviteur…
- … Franchement répugnant ! Comment osent-ils ?
- … Un tel désastre… Franchement, il a mérité cela !
- Aizawa-san, je suis désolée de tout ce qui est arrivé.

Rika leva les yeux vers celle qui lui parlait. Furude-san… Elle n'avait même plus la force de la frapper… Elle se contenta donc de hocher la tête, la regardant partir pour colporter ces rumeurs aussi absurdes que blessantes.

- Viens. Partons.
- Non, je reste encore un peu.

Ciel acquièça doucement. Il l'embrassa sur le front avant de partir à son tour.
Restée seule, Rika s'accroupit, lisant le nom de son frère sur la pierre tombale.

- Tu vas attraper froid, Rika.

Une veste se posa sur ses épaules et la jeune femme leva la tête. Le visage de Kanon apparut dans son champ de vision. Elle revit les mots… Les données… Que faire ? Comment le croire ?

- Merci Kanon.

Quelques minutes s'écoulèrent, avant que Rika ne prenne la parole.

- Tu sais… Mon frère a été tué. Assassiné pour être exacte. Et un jour, je me vengerai. Je tuerai à mon tour cette personne. Mais pas avant de lui avoir enlevé tout ce à quoi elle tient.
- C'est une noble quête…

La réponse ne fut qu'un chuchotement. Rika eut un sourire, et alla rejoindre son amie. Elle passa son bras autour de sa taille, posant la tête sur son épaule.

- Merci, Kanon. Je suis heureuse que tu sois à mes côtés.

**********

Nous savions tous la vérité. Pourquoi ce jeu cruel alors ? Je ne sais toujours pas. Tout a changé depuis ce jour. Le trio joyeux n'est plus qu'un duo triste, craint et mauvais. J'obéis aux ordres de Rika-sama. Parce qu'elle est la personne qui compte le plus pour moi. Parce que je tiens à elle, je veux la rendre heureuse. Je suis né pour cela. Je la protégerai coûte que coûte. Je n'ai pas su le préserver, LUI. Alors je veux au moins que Rika connaisse le bonheur. Je la suivrai jusqu'à sa mort… Même si…

**********

- Ciel ! Ciel, je t'en prie !

Le cri résonna dans le manoir, effroyable et désespéré. Rika regardait autour d'elle, ne voyant que les ténèbres. Le noir l'enveloppait. L'asphyxiait, lui enlevait toute volonté.
Elle entendait de nouveaux les mots. Ce rêve… ce maudit rêve. " Dis-moi, Rika.. Si tu pouvais en choisir un… Lequel sauverais-tu ? Garderais-tu ton frère ? Ou préférerais-tu Ciel ? ".
Ses bras se resserrèrent autour de son corps. Oui… Duquel aurait-elle préféré se séparer ?

- Rika-sama ?

La jeune femme se blottit dans ses bras, dès qu'elle le sentit s'approcher. Elle l'attira sous les couvertures, essayant de profiter d'un peu de sa chaleur, de son réconfort. Lui seul pourrait l'aider. Se poser de telles questions n'aboutirait à rien. Ciel était là. Il restait à ses côtés. Elle pouvait compter sur lui.
Sa respiration se calma alors qu'elle tombait dans un sommeil sans rêves. Fronçant les sourcils, le majordome vit la boîte de médicaments posée sur la table de nuit. Il ne restait plus que quelques gélules… Elle avait presque tout fini. Son état empirait. Combien de temps lui restait-il encore à vivre à la jeune femme?

**********

Les pages sont encore vierges d'écriture, innocentes de sang. J'entrevois seulement une déchirure, qui atteindra bientôt les pages déjà usées par le temps. Un coup au cœur, une brèche qui ne cesse de s'agrandir… Et qui réduira bientôt à néant tout ce que je suis ou ai été. Mais qu'importe, au fond. Tant que leurs souvenirs restent, je peux partir. Il me suffira juste de m'éloigner de tout ce chaos, de fermer les yeux. Et je les retrouverai, là où ils sont.

paroles en gras et italique : réflexions de Rika
paroles italiques : descriptions de Ciel
Aniki: Grand frère (terme respectueux)

• Lien de parenté?: Voir Histoire, où tout est expliqué

II) La carte d'identité du membre [Non obligatoire]

• Prénom: Top secret ♥
• Pseudo souvent utilisé: Rika =)
• Age: 17 ans

• Présentation de Ciel Raindom •

The Qeen & the Demon [Validée] 111857264b4b6686a5210

I)Carde d'identité

• Nom: Raindom
• Prénom:Ciel
• Date de naissance: 1er mai
• Le gène de votre personnage: [Naturel/Extended/Coordinateur]Coordinateur
• Caractéristiques: [Seed/New Type] Aucune
• Originaire de: [Plant's/Terre/Orb] PLANT's
• Lieu d'habitation: [Plant's/Terre/Orb] PLANT's
• Métier: Majordome de la famille Aizawa
• Camp: [Z.A.F.T/Alliance Terrienne/Orb/Tempest Corp./Neutre] ZAFT
• Mobile Suit: Aucun
• Vaisseau: [Archangel/Eternal/Girty Lue/Meteor/Aucun] Aucun

• Le caractère de votre personnage: [4 lignes minimums complètes!]

Je suis celui que vous voulez que je sois. Mes premières paroles envers eux. J'étais le domestique, ils étaient le maître. J'aurais dû ne vivre que par leur volonté. Réagir comme ils le souhaitaient. Oui… Mais…

La première fois que je me suis rebellée contre père et mère, Ciel en était indirectement responsable. Aussi étonnant que cela puisse paraître, j'étais plus encline à écouter ses conseils plutôt que ceux des adultes. Il me disait de prendre la robe bleue car elle m'allait mieux, je le faisais. Il me conseillait de prendre des cours de pian parce que cela était élégant, je hurlais jusqu'à ce que ma demande soit acceptée. Il m'apprenait ce que mes pauvres instituteurs essayaient en vain de m'enseigner en 5 heures en quelques minutes. Simplement parce que je me suis rapidement attachée à lui. Je ne vois d'ailleurs pas comment il aurait pu en être autrement.

Je ne connais personne qui n'ait été séduit par ses paroles douces, par son calme et sa sérénité. Il donne une impression de chaleur, de bien-être partout où il va. Je n'étais pourtant pas dupe. Je voyais le caractère espiègle, parfois méprisant envers ces personnes si fausses, se cachant derrière les sourires enjôleurs. Il a toujours été très doué pour jouer la comédie, quelle qu'elle soit. Pourtant, j'étais certaine qu'il ne nous mentait jamais, à Ren à moi. Une certitude qui m'accompagne toujours aujourd'hui. Peu importe s'il est souvent considéré comme un imposteur (d'ailleurs, son rôle à mes côtés exige bien quelques petites tricheries), moi, je sais ce qu'il en est réellement.

Je connais son amour pour les choses simples, sa passion pour la musique. Je sais quelles sont ses aspirations, ce qu'il aime, ce qu'il exècre. Je ne me laisse pas avoir par ses masques, aussi faux que les miens. Certaines circonstances nous ont obligé à changer, à adopter un comportement dont nous ne sommes pas toujours fiers. Je ne regrette pas vraiment le Ciel que je connaissais étant petite fille. Je sais q'il est toujours là. A l'égard des autres, ses remarques sont impertinentes et insolentes. C'est d'ailleurs le cas. Il est la seule personne qui soit encore capable de me contredire. Mais je l'accepte toujours. Parce que je sais qu'il est la seule personne qui me reste, je sais que c'est l'unique moyen qu'il a trouvé pour me faire entendre raison.

Il ne se conduit pas tellement comme un simple domestique, en fait. Tous se rendent vite compte qu'il a plus de pouvoir, plus d'influence sur moi qu'il n'y parait au premier abord. Mais s'ils regardaient un peu plus loin, ils se rendraient vite compte qu'eux aussi, tombent dans le piège. Son talent pour la dissimulation n'a d'égal que sa fidélité et son envie de m'aider. Son envie de vengeance, aussi… Comment l'oublier ? Je sais qu'il sera capable de tout pour le venger. Plus que tout le reste, c'est ce serment, cet espoir qui nous unit tous les deux. Sa rancune se superpose à la mienne. La vengeance est sa raison de vivre. Peut-être souhaite-il aussi m'aider… Peu importe, ces deux buts se rejoignent, au fond.

Je crois qu'ils ont déteint sur moi, avec leurs sourires, leurs farces et leur naturel. Je n'aurais jamais pensé devenir une telle personne. Mais je ne le regrette pas. Parce que tout ce qui est leur œuvre est le plus cher à mes yeux.

• Le physique de votre personnage: [4 lignes minimums complètes!]

La beauté est un cadeau. Un cadeau empoisonné.

J'ai toujours jalousé Ciel, je crois. Souvent de manière inconsciente, et, quand je m'en suis rendue compte, avec une envie tendre. Il a toujours été très beau. Ses traits sont plus fins que les miens, qui suis pourtant tout à fait adorable ! Il y a quelque chose de fragile dans son regard, dans ses gestes. Il a une beauté presque douloureuse, qui en fait mal aux yeux. Une pâleur irréelle associée à une grâce qu'aucun noble, aussi entraîné soit-il, ne saurait surpassé. Seule la vie l'a placé dans ce milieu qui lui convient si peu. Il est trop délicat pour n'être qu'un simple domestique.

Quand j'étais plus jeune, je croyais qu'il serait mon prince charmant. Je me rends compte que je me suis légèrement trompée. Dans ce compte, les deux princes se rejoignent et la princesse devient une reine amère et meurtrie. Je m'y fais peu à peu. Comme je me suis habituée à son apparence irréprochable.

Il est toujours d'une perfection frustrante, de la pointe de ses cheveux sombres jusqu'au bout de ses chaussures cirées. Plus que son métier, c'est une satisfaction personnelle qu'il recherchait. Ou plutôt, comme je l'appris plus tard, les regards d'une personne. Il n'avait pourtant pas besoin de tout cela pour attirer l'attention. Sa simple présence suffit. Il a quelque chose d'envoûtant. Un charme corrosif, ravageur qui n'opère pas tout de suite au premier regard. Il est comme le serpent, qui charme sa proie à force de patiente, lui faisant voir a fur et à mesure de nouveaux attraits.

D'abord un visage harmonieux. Une peau pâle et fragile. Des membres délicats et déliés. Une bouche moqueuse et insolente. Un regard foudroyant. Bleu. Trop bleu. Un bleu à perdre pied, à s'essouffler. Un bleu pour lequel la noyade serait une récompense. Un bleu pénétrant, qui peut tour à tour refroidir et glacer comme il peut donner chaleur et réconfort. Un bleu que j'ai appris à aimer.

Comme tout le reste, en fait. Tout en lui m'est désormais familier. Je l'ai si longtemps observé que je saurais le reconnaître, peu importe où il se trouve.

• L'histoire de votre personnage: [8 lignes minimums complètes!]

[justify][left][i]Tu serviras cette famille, mon fils, jusqu'à ton dernier souffle. Comment désobéir à un tel ordre. Comment détourner les yeux de la voie qui s'offrait à moi, comment vouloir m'éloigner de ces personnes que j'aimais déjà, même sans les connaître ?
Je suis ce que l'on appelle un romantique. Je crois au coup de foudre. Au grand amour. Dans ma vie, il n'y aura que deux personnes qui compteront. Que ce soit dans le passé, dans le présent ou dans le futur. Il n'a toujours été question que d'elle et de lui. Et cela ne changera jamais.

Le premier visage que j'ai vu, dès mon plus jeune âge, a été celui, souriant et doux de Ciel. Un simple serviteur, qui comptait pourtant plus pour moi que mes parents réunis. Son prénom a été le premier que j'ai prononcé. Sa voix a été la première que j'aie mémorisée. Ses mains ont été les premières à me serrer contre un corps étranger, contre un cœur palpitant. Sa présence a toujours été pour moi rassurante, preuve de sécurité et de réconfort. Il a été le pilier de ma jeune existence, celui qui nous a soutenus, Ren et moi.
Il n'était d'ailleurs pas bien difficile de comprendre à quel point l'affection qui nous unissait, lui, Ren et moi, dépassait tout ce qu'il y avait d'ordinaire entre un domestique et ses supérieurs. Les adultes qui nous entouraient en ont vite fait les frais.

*********

- Oui, alors Maman va t e mettre ce joli ruban dans les cheveux. Regarde, n'est-il pas joli ?

La petite fille s'échappa des bras de sa mère, agile et insouciante dans toute la fraîcheur de ses 10 ans. Sa robe blanche n'était pas correctement boutonnée et on pouvait voir la peau pâle de son dos transparaître, cachée par des cheveux roux au gré des mouvements. Ses yeux rouges regardaient avec défi la femme qui se tenait devant le miroir, perplexe. Le ruban de satin rose pendant mollement au bout de sa main, alors qu'elle commençait à froncer les sourcils.

- Rika, qu'est-ce que tu as encore ? Viens, qu'on en finisse ! On doit bientôt se rendre à cette réception !
- Non ! Je veux que ce soit Ren qui m'aide !

La jeune femme s'assit sur le lit, plissant les lèvres. Un coup au cœur… A chaque fois que ses enfants la fuyaient pour rejoindre un simple domestique. A chaque fois qu'ils l'éloignaient pour s'approcher de lui. A chaque fois que ses gestes d'affection étaient repoussées pour un simple sourire.

- Très bien. Tu n'as qu'à partir.

Sa voix était froide et désintéressée. Légèrement surprise, Rika leva les yeux vers sa mère. Elle crut voir un éclair de tristesse passer dans ses yeux ambrés, mais l disparut tellement vite qu'elle crut l'avoir rêvé. Trottinant joyeusement, elle s'enfuit pour retrouver le jeune domestique et son frère. Dans son dos, les gouttes salées qui perlaient sur le sol lui échappèrent complètement.

***********

Peut-être étions-nous injustes. C'est certainement le cas. Nous ne pensions qu'au trio que nous formions, aux moments que nous pouvions passer réunis. Le reste ne nous importait que très peu, voire pas du tout. Nous grandissions pourtant et voyions les difficultés qui nous attendaient. Les racontars que l'on pouvait prononcer à notre sujet, les paroles blessantes déblatérées avec tant d'indifférence. Je crois que même aujourd'hui, je ne comprends pas ce que nous avons fait de mal. Il y a certainement une limite entre une amitié lumineuse et l'amour malsain. Je ne pense pas que nous l'ayons franchie. D'ailleurs, comment un amour pourrait-il être malsain ? Comment des sentiments capables de rendre les humains heureux pouvaient-ils inspirer le dégoût à d'autres ? Peut-être que ces sentiments n'étaient pas si innocents que cela. Je l'avoue, les doutes avaient souvent leur raison de planer. Les rumeurs n'étaient pas totalement fausses.
Mais nous envoyions au diable tout sens moral, toute éthique étroite et humiliante. Nous n'avons jamais franchi de limite qui aurait fait de nous des monstres, qui aurait définitivement brisé le lien qui nous unissait. Nous avions simplement osé effleurer ce que tous appellent " bonheur ", sans que personne ne sache vraiment sa signification exacte.

**********

- Où est ton frère ?
- Avec Ciel, certainement.

Rika fronça les sourcils, déplaçant une carte. C'était étrange. Elle feuilleta le manuel et essaya de déchiffrer ce que la carte pouvait bien signifier. Ses yeux parcoururent les lignes, pour finalement s'arrêter à un endroit précis. " Mort du Prince ". Elle ferma brusquement le livre, ses joues pâlissant à vue d'œil. Kanon l'observa.

- Qu'y-a-t-il ?

Rika secoua la tête. Elle se faisait certainement des idées. Son frère devait partir quelques joues. Un travail ordonné par leur père, sans réelle importance. La peur lui tenaillait le ventre depuis quelques jours. Elle n'avait cessé de se poser es questions, de douter. Elle savait que Ciel était dans le même état d'esprit. Mais ils n'osaient rien dire. Trop ridicules…

- Non… Rien du tout. Une erreur sans doute. Ce jeu est stupide ! Comme si on pouvait deviner l'avenir avec des cartes !
- C'est toi qui voulais faire ça je te rappelle. Tu veux quoi ? Savoir si tu connaitras le grand amour comme ton frère et Ciel ?

La voix de son amie était devenue moqueuse. Rika se contenta de lui lancer un coussin à la figure, sans tenir compte de son sourire clairement amusé. Lui tournant délibérément le dos, elle pensait à ses paroles. La jalousie pouvait-elle commencer à la ronger ? Pouvait-elle être soulagée par la départ de son frère, pour avoir l'impression de ne plus se sentir délaissée ? Quelque chose dans sa poitrine se serra à cette simple idée. Non. Elle n'aurait jamais pu penser cela.

**********

Cette soirée, la dernière avant le départ d'Aniki, j'aurais dû comprendre les signes qui prédisaient le désastre. Je crois qu'au fond, je ne voulais pas y croire. Je refusais de penser que Ren pouvait disparaître. Je refusais qu'il serait séparé de Ciel… et de moi. D'ailleurs, cela était injuste. Il avait trouvé la personne qui était la plus importante pour lui. Il avait trouvé la personne qu'il aimait plus que tout. Alors pourquoi l'arrachait-on à elle ? J'avais été capable de mettre mes sentiments de côté pour assister à leur bonheur. Capable d'oublier cette voix qui criait de désespoir de me voir ainsi délaissée. Et on m'enlevait mon frère, sans même me laisser le voir une dernière fois.
Sa mort a tout changé. Je crois qu'il a emmené le meilleur de nous-même avec lui. Je ne nous reconnais plus.

*

- Bonsoir, Aniki.

La jeune femme posa un bouquet de fleur sur la tombe. Du lys. En occident, on disait que c'était la fleur du premier mai. C'était la date de leur anniversaire, à elle, Ren et Ciel. Un signe supplémentaire, un point commun en plus. Mais le temps avait émoussé la joie du départ pour ne plus laisser place qu'à un vague malaise à chaque fois que cette date approchait. Pour eux, " anniversaire " ne pouvait être associé qu'au mot " mort ".

- Nous allons bien depuis que tu es parti. Ciel s'occupe bien de moi.

Le jeune majordome, à ses côtés, s'inclina doucement. Ses cheveux noirs cachaient à peine son regard brillant. Il y avait une mélancolie accablante, un désespoir latent, une déchirure irréparable dans ses orbes bleues. Une souffrance sans nom. Pourtant, il trouva la force de soutenir la jeune femme quand il la vit doucement vaciller. Ses mains pâles enserraient ses bras, alors qu'elle suffoquait. Il pouvait ressentir sa douleur.

- Tu es malade. Tu sais parfaitement bien que tu ne dois pas te forcer. Allons-y.
- Et toi ? Tu n'as rien à dire à Ren ?

Le jeune homme ne put soutenir le regard carmin et froid. Il baissa un instant les yeux, et finit par les fixer sur ceux de la jeune femme, arrogant.

- Mais Tu as déjà tout dit. Nous allons parfaitement bien.

La tenant par les épaules, il se détourna, ne prêtant pas attention au regard devenu chaleureux de Rika. Elle pressa ses doigts contre les siens, une fraction de seconde et se détacha du jeune domestique.

- Bien. Partons.

**********

Ce n'est qu'une année après la mort d'Aniki que ma maladie se manifesta. Au fond, je n'ai jamais réellement cherché à en savoir les causes. Génétiques, certainement. Mère est morte quand j'avais 10 ans du même mal. Ciel a décidé de s'occuper de moi. Evidemment. Que pouvait-il faire d'autre, de toute façon ? Il partage mes objectifs. Il sait ce que je veux et souhaite la même chose. Nous ne sommes pas seuls.

Nous apprenons peu à peu à survivre dans un monde où IL n'est plus là. Difficilement, il est vrai. Les coups, les chutes, les désillusions sont plus nombreuses que le reste. Nous avons appris à ne plus faire confiance au autres. Nous nous sommes rendus compte de la cruauté du monde dans lequel nous vivions. Comme tous les autres humains, pitoyables et avides de pouvoirs, la guerre a fini par nous saisir et nous étreint de ses voiles sombres. Nous voguons vers une destination inconnue. Une chance sur deux de survivre et de continuer à demeurer ensemble. Une chance sur deux de le rejoindre, lui. Souvent, je me demande ce que nous souhaitons vraiment…

paroles en gras et italique : réflexions de Ciel
paroles italiques : descriptions de Rika

Étant paresseuse, j'ai repris une présentation récente avec laquelle j'ai terriblement envie de jouer. J'espère que mes deux personnes en un ne posent pas de problème. Si oui, j'irai pleurer près de Maria pour qu'elle accepte de me laisser les jouer x)
Sinon, présentation terminée ♥

Perso, je ne sais pas si je peux t'accepter, comme je te l'ai déjà dit, je n'ai participé en rien au renouveau du forum. C'est Mounie qui est aux commandes désormais, je ne peux donc pas valider ta présentation (enfin tes...), même si j'en meure d'envie ^^
Quoi qu'il en soit rebienvenue ma chewiieuh! Et mumuses-toi bien parmis-nous, j'espère que tu ne m'en veux pas trop d'ailleurs TT

(En passant, j'y go, bisous)

Haan je serai sage il faut que mes persos soient acceptés é.è
Je suis gentille!

♦ ~~Nan, tu es une mechante~~ Razz

♦ Bienvenue Rika The Qeen & the Demon [Validée] Icon_biggrin

♦ Sans problème, tu es validée! Très belle presentation ♥

Citation :: J'espère que mes deux personnes en un ne posent pas de problème. Si oui, j'irai pleurer près de Maria pour qu'elle accepte de me laisser les jouer x)

♦ Bébé

Yeah! Rika est validée *_*
Bravo Rika! Merci Mounie (et dire que j'ai failli dire que tu allais faire un caca nerveux en voyant ça ^^')

Niarf merci ♥

(Je ne retiendrai ni le "méchante", ni le "bébé", parce que je suis de bonne humeur u.u)

Ma chewie tout s'arrange finalement xD

Maria Matsudaïra a écrit:: et dire que j'ai failli dire que tu allais faire un caca nerveux en voyant ça ^^'

♦ Ne sais pas comment le prendre...

♦ Sinon, n'oublie pas de signer la charte Rika ♥

Je suis actuellement en train de m'en occuper ♥

Bienvenue à toi et très belle présentation en effet

Merci merci ♥

Bienvenue !!! Bienvenue ^^

A bientôt en rp j'espère^^

Merci ♥

» °Rima Tôya° [Validée]
» Lexis Yamada [Validée]
» Théa Zala [Validée]
» Lizzie Azrael [Validée]
» °Sara Yamato° [Validée]